Professeur de lettres à la retraite depuis plus de 20 ans, la lecture et l’écriture ont toujours tenu une grande place dans ma vie. Quand je ne suis plus parvenu à lire ni à écrire suffisamment bien pour qu’on puisse me déchiffrer sans difficulté, je ne pouvais m’y résoudre. Pour autant, je n’osais pas solliciter l’association pour prendre des cours, me disant qu’à mon âge ce n’était plus la peine, que je serais ridicule. Et puis je me suis souvenue de cette phrase de Montaigne que j’adore : » On peut continuer à tout temps l’étude, non pas l’écolage : la sotte chose, qu’un vieillard abécédaire ! » et j’ai franchi le pas. Aujourd’hui, grâce à l’attention bienveillante de ma formatrice, je progresse à mon rythme, et je suis fière d’arroser mes proches de mails !
Martine
À 50 ans, je suis tout débutant sur mon ordinateur Mac. Grâce à l’association A.I.R., j’ai pu accéder aux nouvelles technologies. Au départ, tout me paraissait compliqué mais d’excellents formateurs, qui sont surtout des personnes formidables et passionnées, m’ont appris à utiliser mon ordinateur. On peut trouver que deux heures de formation par semaine c’est peu mais, croyez-moi, c’est suffisant lorsqu’il y a beaucoup de choses à apprendre. Avoir des formations individuelles, c’est vraiment le pied ! On peut avancer rapidement. C’est ce qui m’a permis de pouvoir déclarer mes impôts en ligne, d’accéder au service de la sécurité sociale, etc… J’en suis très reconnaissant. Il faut le dire, l’association A.I.R., ce sont des bénévoles qui acceptent de nous aider, nous, les déficients visuels, à sortir de l’ombre pour aller vers le monde du numérique.
Mark
Il ne faut pas hésiter à venir à A.I.R. Les formatrices et les formateurs sont proches de vous et à l’écoute de vos demandes et de vos besoins. Ils sont très patients et de grande qualité. L’âge, le grand âge, n’a aucune importance pour eux. Certes, l’informatique demande un investissement personnel, mais quelle satisfaction de gagner au autonomie, et quelle ouverture sur le monde !
Françoise
Brailliste depuis quelques années, j’avais envie d’apprendre également l’abrégé, pour pouvoir à nouveau lire comme avant, retrouver la même autonomie d’une lecture fluide. Avec l’aide de ma formatrice passionnée, j’ai pu conserver une motivation intacte et aller jusqu’au bout de cet apprentissage, même si ma vue résiduelle me permet encore de distinguer les mots quand ils sont suffisamment gros. L’un n’empêche pas l’autre : je suis heureuse de pouvoir me servir à la fois de mes yeux, par exemple pour me déplacer, et de mes doigts pour lire sans fatigue oculaire.
N’hésitez plus à vous lancer : le braille, c’est stimulant !
Djamila